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Les Aravis : entre savoir-faire, tradition et modernité

Les Aravis, culture, patrimoine et paysages

AU COEUR DES ALPES

A cheval entre la Haute-Savoie et la Savoie, la chaîne préalpine des Aravis est jalonnée de hauts sommets mais également de vallées verdoyantes chargées d’histoires. Face au Mont-Blanc, entre lac d’Annecy et la vallée de l’Arve, elle culmine à la Pointe Percée à 2750 mètres d’altitude. Réputée pour ses stations de ski de La Clusaz et du Grand Bornand, la chaîne est également appréciée des randonneurs et amoureux de la nature. L’ambiance se veut typiquement haut-savoyarde à savoir familiale et chaleureuse.

Tout au long de notre road trip, les Aravis nous invitent à plonger dans ses traditions et son ambiance unique. La montagne ne se cantonne pas qu’aux stations de ski et la chaîne des Aravis en est la preuve. Marqué par le christianisme, le massif est ponctué d’édifices religieux illustrant la richesse de l’art baroque en Savoie. De nouveaux lieux voient également le jour pour mettre en lumière les savoir-faire savoyards.

Hameau des Alpes à la Clusaz : richesse culturelle et patrimoniale

La Savoie bénéficie d’un patrimoine montagnard florissant. Le Hameau des Alpes à la Clusaz constitue un espace ludique mêlant interactivité et culture. Au cœur d’un joli chalet en bois, ont été regroupés plusieurs pôles mettant en valeur les savoir-faire de la Savoie dans de nombreux domaines. Entre traditions locales, métiers, sciences, agriculture rurale… l’ensemble du patrimoine de son patrimoine est passé à la loupe ! Des espaces animés vous permettront de tout connaître sur l’incontournable Reblochon, l’évolution du ski (avec l’arrivée des premiers touristes en 1907 grâce à l’ouverture de la route du col des Aravis), le four banal (four mis à disposition des habitants par le seigneur), les greniers traditionnels (pour les semences), une ancienne scierie, deux roues hydrauliques etc. Bien documenté et présenté de manière divertissante pour les enfants, une visite du Hameau des Alpes vous garantit un bon moment en famille quelle que soit la saison et le temps. Le bourg et les fermes se visitent également seul ou avec des guides du Patrimoine pour découvrir quelques anecdotes et autres pépites connues des locaux. A la Clusaz, c’est l’histoire des montagnes que vous retrouverez à travers des lieux dédiés ou en plein cœur du village, lieu de vie quotidien.

Continuons notre visite patrimoniale avec les Chemins du Baroque et ses édifices religieux incroyables, témoins de l’histoire savoyarde. Nous nous rendons plus au sud, à la Chapelle Saint-Anne.

Sur les Chemins du Baroque

Cet itinéraire nous invite à découvrir 80 églises, chapelles ou oratoires. En accès libre ou guidé, vous pourrez savourer à votre rythme la beauté des lieux. Témoin du christianisme et de la période Baroque qui s’est développée en Savoie entre 1650 et 1750, chaque édifice est constitué d’œuvres qui lui sont propres : statues, vitraux, tableaux… les créations ne manquent pas !

La Chapelle Saint-Anne, au col des Aravis, est niché dans un écrin de montagnes à 1486 mètres d’altitude. Dédiée à Saint-Anne, patronne des voyageurs, elle ouvre un tableau de toute beauté sur le Mont-Blanc. Le Col des Aravis relie les stations de la Clusaz à la Giettaz, il constitue donc un point de passage prisé. Vous ne pourrez donc pas louper cette chapelle isolée si caractéristique de l’architecture baroque. Monument tricentenaire, sa façade en pierre, sa porte en bois et son inscription dorée « Saint-Anne, protégez les voyageurs », ne vous laisseront pas indifférents.

La porte des Aravis : la fabuleuse percée créée par Gargantua

La porte des Aravis tient son nom de sa particularité. Grande brèche dans la ligne de crêtes, cette curiosité géologique tient son origine de la légende de Gargantua. Ce géant de Rabelais qui aimait la chair autant que les voyages, se trouva devant les Aravis. Tête en l’air, ne prêtant pas attention à ce qui l’entourait, il donna un coup de pied dans la montagne. Très costaud, le géant n’eut pas mal mais sa force projeta un morceau de la montagne qui alla se planter dans la terre du Beaufortain. Les bergers donnèrent au rocher le nom de « Pierra Menta ». La Porte des Aravis constitue donc cette partie manquante et forme un col entre deux falaises à 2400 mètres d’altitude. Sa forme représente bien entendu la silhouette de la « Pierra Menta », inversée. Très spectaculaire et visible de loin, la porte des Aravis est accessible depuis deux versants. Le versant nord est plus facilement accessible même si les névés rendent certains passages délicats. L’ascension se fait par la combe de la Creuse, nous faisant traverser un panel de panoramas allant des alpages à un univers vertical rocheux. La « porte » dévoile de beaux horizons sur le Mont Blanc et sur le massif du Beaufortain.

Les alentours sont dessinés également par d’autres sommets, dont celui de la Tête du Torraz qui malgré sa « petite » taille, livre une vue surprenante sur un ensemble de chaînes. Nous continuons notre découverte des panoramas en nous dirigeant un peu plus vers le sud, côté est.

Tête du Torraz : petit sommet, grand panorama

A 1930 mètres d’altitude, la Tête du Torraz, balcon unique sur la chaîne des Aravis offre un point de vue spectaculaire à 360° sur le Mont-Blanc, le Beaufortain, la Pointe Percée, Belledonne, les Bauges… jusqu’au Vercors. Ce sommet fait partie du Tour pédestre du Pays Mont-blanc et des balcons d’Arly. Plusieurs randonnées sont possibles pour y accéder en fonction de la saison. Il est possible d’effectuer l’ascension à pied, en ski de rando ou encore en raquettes au départ de Megève par exemple et en passant par la Giettaz. Chemin qui serpente à travers forêts, clairières et crêtes avant de nous offrir un balcon sur le « monde », vous aurez la sensation d’être hors du temps. En hiver, comptez 4 à 5 heures de marche et n’oubliez pas votre pique-nique pour faire le plein d’énergie et vous réchauffer, la première partie étant à l’ombre. Si le froid vous terrifie, la tête du Torraz peut se découvrir quelle que soit la saison. Un sommet à ne pas manquer !

Après en avoir pris les yeux et gravé ces paysages au plus profond de notre mémoire, partons sur les traces historiques des Alpes, avec l’Histoire présentée de manière amusante pour que petits et grands puissent apprendre et comprendre sans avoir l’impression d’être sur les bancs de l’école. Bienvenue au cœur d’un château un peu particulier.

Le château des Rubins : observatoire des Alpes

Edifié au cours du XIVème siècle, le château seigneurial des Rubins a été transformé en un laboratoire. Mais pas un laboratoire quelconque. Un véritable institut permettant de connaître le génome des Alpes version « C’est pas sorcier » a investi les lieux. Au programme, des modules interactifs par thématique ont été installés sur quatre étages. La géologie, la faune, la flore, l’homme et la montagne ou encore l’eau comme enjeu environnemental, se dévoilent sur plus de 500 m2. Si vous pensez qu’il s’agit d’un simple musée détrompez-vous. La visite est complètement immersive grâce à de nombreux éléments visuels et sonores mettant en lumière les différentes thématiques. Le tout complété par des animations et ateliers que vous pourrez réaliser en famille. De nombreux thèmes sont explorés afin de passer en revue les Alpes : le monde médiéval à travers son bestiaire, ses contes, ses enluminures, la gastronomie etc. Pour un moment fun, des murder-party, escape games et visites nocturnes théâtralisées sont régulièrement organisées en basse-saison. Un plus si vous souhaitez découvrir ce lieu loin de la foule hivernale et estivale.

Pour finir notre road trip savoyard, que seraient les Aravis sans ses cols « infranchissables » ? Enfourchez votre vélo, nous partons sur ses routes légendaires pour tenter de franchir les incontournables du Tour de France.

Les Cols du Tour de France : les Aravis en cyclo

Le massif des Aravis est également réputé pour l’ascension de ses cols à vélo, lors du Tour de France. Des cols illustres tels que Colombière, le col des Aravis et Croix Fry.

Col de Haute-Savoie au cœur du massif des Bornes à 1607 mètres d’altitude, le col de Colombière relie les vallées du Grand Bornand et du Reposoir. Tout comme le Col des Aravis il constitue un point de passage au travers de la chaîne du même nom, même s’il n’est pas des plus aisés. Franchi à 23 reprises par le Tour de France, ce col est réputé pour sa grande difficulté notamment entre le col des Aravis et le col du joux-Plane.

Apprécié des coureurs, le col des Aravis offre une route large. 19 km les attendent depuis Thônes avec une pente régulière, ce qui en fait un col idéal pour s’initier. Durant la saison estivale, la montée est plaisante, les cloches des vaches tintent et résonnent dans la montagne et le Mont-Blanc se dessine au loin.

Situé à 1477 mètres d’altitude, le col de la Croix Fry s’ouvre sur un vaste plateau splendide. La route serpente entre chalets en bois, forêts et plaines offrant un cadre immersif. Gravi à cinq reprises uniquement par les coureurs du Tour de France, ce col vous mettra au défi avec ses 13 km d’ascension et une pente plutôt abrupte de 9,3 %.

Les Aravis, c’est un « pays » où la culture, le Patrimoine, l’Histoire viennent se mêler à la beauté des paysages qui ouvrent vers le monde. C’est la Montagne avec un grand M.

Pour découvrir ces lieux qui constituent ce road trip, rien de tel qu’un séjour organisé pour partir en compagnie des locaux, qui vous feront découvrir cette région avec bien plus de magie. Rythmé d’anecdotes, votre séjour en sera d’autant plus unique.